Une vie

25 Fév 2024

Hier je suis allée au cinéma voir le film « Une vie » avec le majestueux Antony Hopkins.

Je connaissais vaguement le sujet abordé, car il me suffit généralement de savoir qu’Antony joue pour foncer dans les salles obscures.
Moi qui pleure rarement devant un film, je n’ai pu retenir mes larmes. Une vie… mais quelle vie !

Bien sûr, cette mise en lumière de Nicholas Winton, cet homme britannique si modeste et bouleversant, interprété à différents âges de sa vie avec délicatesse par Johhny Flynn Antony Hopkins a résonné par rapport à mon métier de biographe. Si j’ai été émue, au-delà de cette histoire particulière qui résonne tellement dans le monde d’aujourd’hui, c’est aussi que j’ai pensé à toutes les histoires de vie gardées secrètes, à tout ce qui ne se partage pas, par modestie, par l’envie de ne pas se mettre en avant. Et pourtant, combien c’est inspirant pour chacun de nous d’entendre le récit de vie des autres, combien cela nous aide, nous fait réfléchir, avancer et nous rend meilleurs.

Bien sûr, nous ne sommes pas tous des Nicholas Winton, et nos vies nous semblent parfois bien ordinaires.

Mais souvent, je me dis que chacun des livres que j’écris en tant que biographe pourrait avoir pour titre « UNE VIE »…

Car je crois, non je suis certaine, que chacune de nos vies mérite d’être contée,

et mise en lumière pour nos proches pour qu’ils sachent et comprennent ce qui a guidé notre vie.

Raconter notre traversée, nos émotions, nos jours de lassitude et de tempêtes comme ceux de liesse.

Car ce qui inspirera et aidera ceux qui nous liront sera de savoir comment nous avons navigué contre vents et marées, et comment nous avons réussi à tenir un cap.

Rien ne m’émeut davantage que d’être le témoin du moment où l’émotion effleure lors d’un récit de vie,

ces minutes suspendues où la personne en face de moi met en mots un événement de sa vie qui l’a bouleversée.

Je ne suis pas thérapeute, j’accueille seulement ce qui vient en silence, et j’accompagne le narrateur pour qu’il partage, transmette à ceux qu’il aime qui il est vraiment.

Trace de soi, trace de vie, trace de lumière

« On ne meurt vraiment que quand on disparait de la mémoire de ceux qu’on aime ».