« Si l’homme a besoin du langage, ce n’est pas seulement pour communiquer du sens, c’est en même temps pour écouter et reconnaître sa propre existence. »
Hubert Reeves
C’est étrange cette petite phrase que certains de mes amis m’ont dit alors que je leur parlais de mon projet de devenir biographe : « Oh moi Je n’aurai rien d’intéressant à dire sur ma vie… » Est-ce par modestie ? Par crainte de se dévoiler ?
A l’inverse, certains étaient déjà prêts à me raconter leur vie de A à Z. Alors diraient-on d’eux qu’ils sont vaniteux, imbus d’eux-mêmes ?
Bien sûr, nous ne sommes pas tous des prix Nobel, des Van Gogh ou des Victor Hugo. Et pourtant nous sommes là, simples humains et nous créons des liens, nous apprenons un ou plusieurs métier, nous développons des passions. Et surtout, nous avons tous une vie intérieure que parfois même nos proches ne connaissent pas.
Alors prendre du temps pour se retourner sur ce que l’on a vécu, revisiter les grandes périodes de sa vie de l’enfance à l’âge adulte, repenser à toutes les rencontres incroyables, c’est faire un arrêt sur image sur ses souvenirs et se réjouir de tout cela. Ce n’est au fond rien d’autre que cela écrire une biographie. Prendre du temps avec une personnes et l’écouter vous raconter ce qui compte pour elle. C’est sans prétention. Ce n’est ni pour se mettre en valeur ni pour se déprécier, mais juste se raconter, se dire pour soi ou pour ceux qu’on aime. Ce peut être aussi partager des émotions, des pensées profondes. Ceux qui liront la biographie pourront alors découvrir des facettes inconnues ou tout simplement cachées.
On peut aussi choisir d’écrire uniquement sur un événement précis que l’on souhaite conserver vivant. Quand les mots sont posés, cela rassure et permet d’être sûr de ne pas oublier. Que ce soit pour relater un épisode de la vie heureux ou triste, l’important est de trouver les mots qui nous font du bien.
N’ayons pas peur de nous dévoiler, de transmettre les petits et grands moments de notre vie, C’est le sel de la vie. Ne craignons pas de raconter nos chemins de traverse.
