Ce matin nous déménageons… Nous quittons une maison remplie de souvenirs après seize belles années.
A l’heure où j’écris cet article, je vois de sympathiques déménageurs passer et repasser devant moi en sifflant, chantant et rigolant. Le soleil est de la partie, je vois défiler nos meubles dans une ambiance joyeuse et décontractée. J’ai posé mon ordinateur sur une petite table basse et je me suis assise sur le canapé. Bientôt tout va être emporté et je n’aurai plus qu’à m’asseoir par terre !
Quitter une maison n’est jamais anodin. Avant d’arriver à ce jour, nous avons trié pendant trois mois pour donner, vendre ou jeter. Un sentiment de se libérer de choses matérielles qui parfois ne servaient plus depuis longtemps. Nous transportions avec nous certains d’entre eux de déménagement en déménagement, sans réfléchir. C’est le sixième lieu de vie que nous laissons. Depuis trois mois, je repense souvent à toutes ces villes, quartiers, rues qui durant quelques années étaient nos ports d’attache. Tout au long des années nous y avons accueilli nos quatre enfants et avons partagé ensemble des moments de vie. Souvenirs indélébiles du retour à la maison après la maternité, de fêtes d’anniversaire, mais plus que tout des souvenirs de vie au quotidien. De petits déjeuners aux retours d’école, de collège puis de lycée, de repas partagés où chacun racontait sa journée, ses moments de joie mais aussi de tristesse. Tous les « Maman, tu sais pas quoi ! Maman, je t’ai pas dit ! » de mes filles, les confidences des uns et des autres glanées dans la cuisine ou dans les chambres.
Nos enfants ont tous quitté le nid et c’est une autre aventure qui nous attend. Une vie à deux avec des projets pour chacun, d’autres communs, des rêves encore et encore pour demain. Nous quittons la maison familiale et allons nous construire un univers plus restreint où nous serons bien. Nous savourons notre chance d’être tous les deux.
« Le mouvement c’est la vie ! »
C’est ce que m’a dit l’un de mes frères ce matin alors que je partageais une photo de notre déménagement. Cette phrase je la fais mienne car oui, je sais depuis longtemps que se mettre en mouvement nous sauve de situations difficiles.
Je pense aussi à la famille qui va bientôt poser ses valises dans cette maison. Belle vie à eux !
Je suis biographe et de nombreux clients me parlent des maisons de famille. De ce qui s’y joue, de ce qui s’y vit. Des cachettes secrètes, des arbres où ils grimpaient dans le jardin, des chambres partagées avec les frères et soeurs, des tablées joyeuses… nous avons tous nos « madeleines » !
Et vous, qu’auriez-vous à raconter, à partager à vos proches sur vos maisons ? Parler de nos lieux de vie c’est aussi parler de soi, des gens que nous aimons et de notre vie tout simplement.
N’hésitez pas à me contacter pour en parler…
Les déménageurs viennent de partir. Je chantonne « Moi dans la maison vide, dans la chambre vide… » et je tombe sur une carte postale oubliée sous un radiateur… C’est une photo d’un lieu que j’affectionne particulièrement, sans doute même l’endroit sur terre où j’aime le plus me poser. Et derrière, ces quelques mots adressés il y a quelques années à l’homme que j’aime… Marcher avec toi, prendre du temps tous les deux, t’aimer encore et encore… Si c’est pas le signe d’une belle vie à venir ça !
Elisabeth de GENTIL-BAICHIS De vos mots à votre livre Tel : 06 87 29 79 82 elisabeth@ecrivainbiographenantes.fr